Les quantités importantes de pluie tombées durant le mois de novembre rendent difficiles les conditions de travail des personnes travaillant en extérieur. C’est le cas des ouvriers : les chantiers prennent du retard en raison des terrains très boueux sur lesquels ils doivent travailler.
Et une autre profession fait face à de grosses difficultés cette année particulièrement : les producteurs de sapins, qui ont beaucoup de travail en ce moment.
En témoignent ces images envoyées par Jonathan Rigaux, producteur de sapins à Neufchâteau, et président de l’Union Ardennaise des Pépiniéristes. Son champ de sapins est carrément inondé.
“C’est des conditions de travail jamais vues ! 80, 90, 1 mètre parfois de profondeur d’ornière. C’est la guerre comme on dit”, lance-t-il.
On peut voir son tracteur tirant une remorque chargée de dizaines de sapins qui se retrouve embourbée. Les roues du tracteur, à moitié immergées, patinent complètement. L’utilisation d’un engin de chantier muni de chenilles a été nécessaire pour tirer le tracteur et sa remorque hors de la mare.
“C’est la grue qui a un moment vient avec des chenilles d’acier, très larges, comme un chasse-neige, qui a une portance beaucoup plus large, et qui doit tracter les traceurs pour sortir”, explique Jonathan Rigaux.
Même les chemins de campagne sont inaccessibles : “On n’avait pas de rivière ici, on est sur de l’eau qui stagne. Même un tracteur n’y arrivera pas, quelle que soit la puissance du tracteur”.
Au total, 380 hectares de sapins sont à couper, et ils sont très attendus des clients de Jonathan, qui prend la situation avec le sourire. À l’issue de notre reportage, c’est lui qui se retrouve embourbé, une chaussure coincée dans la gadoue. “Vive Noël”, conclut-il en riant.